La motion du groupe vert'libéral demande que l'ensemble des forces armées suisses soient interopérables avec l'UE et l'OTAN. Il serait en effet question d'étendre les mesures de collaboration actuellement en vigueur pour les troupes aériennes helvétiques aux autres troupes, notamment terrestres, afin de faciliter l'intégration de la Suisse lors de sa participation à des opérations de l'OTAN ou de pays membres de l'UE. Cette demande s'inscrit dans l'afflux de propositions qui a suivi le déclenchement de la guerre en Ukraine. La motion soutient que la Suisse ne peut pas se défendre toute seule et qu'une collaboration avec ces organisations, dans le respect de la neutralité suisse, est essentielle.
Le Conseil fédéral s'est aligné sur l'importance donnée à la thématique mais a affirmé que le renforcement de la coopération avec l'OTAN et l'UE était déjà en cours. A titre d'exemples, les missions pour la paix et les objectifs du rapport sur la politique de sécurité 2021 – ainsi que le complément au rapport – ont été nommés. Lors des débats au Conseil national, Viola Amherd a affirmé que «Diese Arbeiten sind im Gange; sie laufen alle bereits» au sujet du rapport complémentaire qui évoque une interopérabilité de l'armée suisse plus étendue.
Le Conseil national a refusé la motion par 144 voix contre 41 et 2 abstentions. Les Libéraux-radicaux, les Vert'libéraux ainsi qu'une député des Vert-e-s formaient la minorité.