Le député Benjamin Roduit (centre, VS) a repris la motion de son collègue de parti Fabio Regazzi (TI), passé au Conseil des Etats. Dans ce texte, il est demandé au Conseil fédéral, d'une part, de simplifier les procédures pour les autorisations de tir de loups et de renoncer à l'analyse génétique systématique pour tout mouton retrouvé mort, afin de déterminer si c'est le fait d'un loup. D'autre part, la motion demande au gouvernement de simplifier les modalités d'attribution des aides pour les alpages non protégés, dont la définition est critiquée par les deux élus du Centre. Benjamin Roduit a toutefois décidé de renoncer au troisième point contenu dans la motion, estimant que les critères pour tirer le loup ont été allégés et que les cantons bénéficient d'une plus grande autonomie. Dans un même élan, l'élu valaisan a défendu une deuxième motion de Fabio Regazzi sur le loup.
Le Conseil fédéral s'est dit opposé aux deux motions, estimant que les mesures récemment adoptées étaient suffisantes pour gérer les populations de loups. De plus, les modifications d'ordonnances qui feront foi à partir de février 2025 sont actuellement en procédure de consultation et peuvent être commentées. Les parlementaires étaient appelés à voter séparément sur les deux derniers points de la motion et ont décidé de les accepter par 99 voix contre 83 (4 abstentions) pour le premier point sur les analyses génétiques – avec un soutien de l'UDC, du Centre, d'une partie du PLR et d'un socialiste – et par 108 voix contre 72 (5 abstentions) pour le deuxième point sur la simplification des aides – l'UDC et le Centre ont été rejoints par une majorité des membres du PLR et des vert'libéraux. La motion sera donc traitée par le Conseil des Etats.

Dossier: Wie soll man nach dem Nein zum Jagdgesetz (2020) legiferieren?