Selon le député Mike Egger (udc, SG), il est nécessaire de réviser la stratégie énergétique 2050 afin de s'aligner sur l'évolution de la demande et de l'offre sur le marché de l'électricité. Il recommande donc la réalisation d'un rapport qui présente une modélisation stochastique du système énergétique qui prenne en compte les évolutions récentes comme le taux de croissance de la population, les défis relatifs à l'importation d'électricité, la consommation énergétique de l'industrie et des particuliers, ou encore les coûts et les capacités de production ou de stockage des nouvelles technologies.
Dans sa réponse, le Conseil fédéral s'est opposé au postulat. S'il concède que la politique énergétique helvétique doit se dessiner grâce à des modélisations récentes et solides de l'évolution du système énergétique, et également de l'évolution géopolitique, il précise que les Perspectives énergétiques 2050+ offrent déjà une modélisation horaire de la demande et de la production d'électricité régulièrement mise à jour. En effet, l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) élaborent des scénarios dans des conditions normales et dans des conditions extrêmes en collaboration avec l'ensemble des parties prenantes du domaine de l'énergie. Dans sa réponse, le Conseil fédéral cite explicitement les tests de résistance qui prennent en compte des conditions, notamment météorologiques, extrêmes. Un rapport supplémentaire semble donc superflu selon le gouvernement.
Au Conseil national, le postulat a été rejeté par 127 voix contre 65 et aucune abstention. Le député saint-gallois n'a été soutenu que par ses collègues du groupe parlementaire UDC. Un second postulat du député Egger (Po. 22.4310), qui visait des objectifs similaires, a également été rejeté.