Dans son édition du 11 janvier 2024, Le Temps écrivait: «Les éditeurs alémaniques se sont montrés préoccupés mercredi par les suppressions de plus de 200 postes annoncées ces derniers mois par les grands groupes de presse en Suisse». Cette nouvelle s'inscrit dans une atmosphère tendue alors que Ringier annonçait la suppression de 75 postes, qui se solderont finalement à 55 postes à la fin du mois de janvier 2024. Cette mesure devrait concerner «tous les secteurs de Ringier Medias Suisse (RMS)», écrivait La Liberté du 10 janvier. L'entreprise médiatique zurichoise s'est défendue en affirmant que cette mesure lui permettra d'être la plus «innovante et leader en Suisse».
En parrallèle, ESH Médias, un groupe de presse régionale en Romandie, annonçait, lui aussi, un nombre important de suppressions de postes: 40 sur 340 employés. Finalement, les suppressions se sont soldées à 31 postes, dont 4 départs volontaires. La Liberté du 21 février notait: «Les rédactions regrettent un nouveau coup de poignard dans le cœur de la presse romande qui n'avait pas besoin de ça». La décision de l'entreprise vise à «revoir son modèle d’affaires en profondeur» pour «assurer la pérennité du groupe et lui permettre d’investir à long terme dans son développement», selon son directeur Sébastien Hersant. Cette décision a outré Impressum qui a rappelé que le démantèlement des rédactions allait contre la volonté de soutenir un journalisme de qualité. Etienne Coquoz – secrétaire central d'Impressum – s'est inquiété de la multitude de suppressions de postes depuis l'automne 2023. La Liberté du 31 janvier parle d'un total de 250 emplois supprimés, dans la presse, au cours des six derniers mois.