En juin 2014, le Conseil national a accepté un postulat de sa Commission des institutions politiques, qui demande un réexamen du statut des étrangers admis à titre provisoire et des personnes à protéger. La Commission part du constat qu’à fin 2012, plus de 40 pour cent des personnes admises provisoirement se trouvaient sur le territoire suisse depuis plus de sept ans et que moins de 40 pour cent d’entre elles exerçaient une activité lucrative, tandis qu’entre 30 et 35 pour cent touchaient l’aide sociale. La majorité des personnes admises à titre provisoire séjournant aussi longtemps sur le sol suisse obtiennent en général un permis B. De plus, le statut de “personne à protéger” n’est dans la pratique jamais accordé. La Commission pose dès lors la question de l’utilité d’un tel statut et va plus loin en demandant si le système des admissions provisoires ne devrait pas être entièrement revu. Le Conseil fédéral, qui avait proposé d’accepter le postulat, est invité à produire un rapport sur les manières d’assurer le départ rapide du territoire pour les personnes privées de leur statut d’admission provisoire ainsi que sur les mesures à prendre pour améliorer l’intégration de celles séjournant durablement en Suisse, afin qu’elles ne dépendent plus de l’aide sociale.