Valeur du franc suisse par rapport aux autres monnaies entre 2020 et 2025

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Alors que la baisse des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que la concrétisation du Brexit prédisaient une accalmie pour le franc suisse – valeur refuge en temps de crise –, les tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et l'Iran, la crise politique en Allemagne et la crise du coronavirus ont imposé une appréciation progressive du Franc suisse par rapport à l'Euro début 2020. La barre des 1.08 franc suisse pour 1 euro a été passée en janvier 2020, puis le franc s'est rapproché de la barre des 1.06 pour 1 euro en février 2020. De nombreux experts estimaient alors que la Banque nationale suisse (BNS) ne laisserait pas passer le franc en dessous de la barre symbolique de 1.05. Bien que la marge de manœuvre de la BNS s'est restreinte au fil des années, Thomas Jordan a affirmé, pour rassurer les investisseurs, que l'institution helvétique n'hésiterait pas à intervenir sur le marché des changes – malgré la menace des Etats-Unis – et à baisser encore les taux d'intérêts si nécessaire.
En février 2020, les experts estimaient encore que la crise du Covid-19 n'aurait qu'un maigre impact sur l'économie et l'appréciation du franc. S'ils considéraient que l'appréciation progressive du franc restait la principale préoccupation économique, ils précisaient que la stabilisation de la crise politique en Allemagne permettrait au franc de remonter au-dessus de la barre des 1.10 pour 1 euro d'ici l'été 2020.
Finalement, la propagation du Covid-19 dans le monde a changé la donne dès fin février. Une forte agitation a animé les marchés financiers. Ainsi, la tendance progressive baissière du franc suisse s'est transformée en une forte volatilité qui a fait varier le franc au-delà de la barre de 1.06 franc suisse pour 1 euro. A partir de là, la crise économique et financière mondiale liée au coronavirus, et notamment le freinage des échanges internationaux, ont relégué le franc fort au second rang des priorités des entreprises helvétiques importatrices et exportatrices. En résumé, alors que le franc fort inquiétait l'économie helvétique en début d'année, il a été éclipsé par la crise économique liée au coronavirus, qui elle était sous-estimée en début d'année encore.

Dossier: Covid-19 – Conséquences économiques et financières

La crise du Covid-19 a imposé une forte pression à la hausse sur le franc suisse. En effet, en tant que valeur refuge, le taux de change avec l'Euro a flirté avec le plancher symbolique de 1.05 CHF/EUR. Afin de soutenir l'économie helvétique, la Banque nationale suisse (BNS) est donc massivement intervenue sur le marché, en vendant entre 70 et 100 milliards de devises, notamment de l'Euro. La politique de la BNS a permis ainsi de ralentir l'appréciation du franc suisse. Puis, le déconfinement progressif de plusieurs pays, notamment européens, couplé au plan de relance de 750 milliards d'euros adopté par la zone Euro a permis de stabiliser le taux de change à 1.08, son niveau avant la crise du Covid-19.

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Début 2021, le cours euro-franc a passé la barre des 1.10 pour atteindre 1.11 fin février. Ce niveau n'avait plus été atteint depuis novembre 2018. Cet affaiblissement a permis également au dollar de remonter à 0.93 centimes. Dans les détails, il a été provoqué par plusieurs facteurs. Premièrement, la reprise post-covid, dopée par la vaccination, a détendu le marché monétaire et éloigné les investisseurs des valeurs refuges. Deuxièmement, la nomination de Mario Draghi, comme président du Conseil des ministres en Italie, a rassuré la zone Euro. Troisièmement, la remontée des taux et les perspectives d'inflation aux Etats-Unis ont boosté le dollar. Néanmoins, plusieurs observatrices et observateurs prédisent une embellie éphémère pour les entreprises exportatrices helvétiques.

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La guerre en Ukraine a redistribué les cartes sur le marché des devises. Dans un premier temps, le franc suisse s'est imposé comme valeur refuge. Par conséquent, sa valeur s'est appréciée face à l'euro. Pour être précis, le franc suisse a atteint la parité avec l'euro début mars. La Banque nationale suisse (BNS) est donc massivement intervenue sur le marchés des changes. D'après les statistiques de dépôt, la BNS a «injecté» CHF 2.4 milliards sur le marché des changes afin de freiner l'appréciation du franc suisse.
Puis, dans un deuxième temps, le dollar américain et le yen japonais, plus éloigné du conflit, se sont imposés face au franc suisse comme valeur refuge. Cette dynamique a entraîné une forte revalorisation du dollar face au franc suisse. Fin avril, le dollar et le franc suisse flirtaient donc avec la parité. Ainsi, au printemps 2022, 1 franc suisse valait approximativement 1 dollar américain et 1 euro.

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Face aux pressions inflationnistes induites par la conjoncture économique mondiale, le franc s'est à nouveau apprécié à partir de la mi-juin 2022. Cette tendance a encore été renforcée par la décision de la BNS de relever son taux directeur de 0.25 points. Ainsi, le franc a brisé le niveau symbolique de la parité avec l'euro à la fin juin 2022. Si la parité avait déjà été très brièvement atteinte en 2015 lors de l'abandon du taux plancher, les experts prédisent, cette fois, une tendance à l'appréciation du franc suisse sur le long terme.

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Après avoir brisé la parité avec l'Euro, le franc suisse a continué son appréciation tout au long de l'été 2022. Pour être précis, le taux de change EUR/CHF a flirté avec les 95 centimes. Ce renforcement du franc fort s'explique notamment par la hausse du taux directeur de la BNS. D'après les analystes, la décision de la BNS de mettre un terme aux taux négatifs devrait encore renforcer le franc d'ici la fin de l'année 2022. En effet, le franc fort semble avoir été détrôné par l'inflation dans l'agenda de la BNS.

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Anfang 2024 erreichte die Schweizer Bevölkerung die Nachricht, dass der Wechselkurs des Euros zum Franken erneut auf «Tiefstände gefallen» (NZZ) sei. Ein Euro kostete Anfang Januar demnach noch knapp 93 Rappen – noch tiefer habe der Kurs einzig 2015 kurz nach Aufhebung des Mindestwechselkurses gelegen. Diese Entwicklung sei ganz klar auf die Stärke des Frankens zurückzuführen und weniger auf eine Schwäche des Euros, berichtete die NZZ über die Einigkeit unter Fachpersonen. Die «abrupte Aufwertung des Frankens» (NZZS) sei gemäss NZZ erstens auf die Aussicht zurückzuführen, dass die Zinssenkung der EZB grösser als jene der SNB ausfallen werde. Dadurch reduziere sich die Differenz zwischen den Leitzinsen, was den Franken bei den Marktteilnehmenden attraktiver mache. Zweitens sei die deutlich niedrigere Inflation der Schweiz als wichtiger Treiber des Frankens zu betrachten und drittens bewirke die politische und wirtschaftliche Stabilität der Schweiz eine grössere Attraktivität der Währung. Nicht zuletzt habe die SNB in der letzten Zeit auch keine Massnahmen ergriffen, um die Frankenstärke zu bremsen, denn ein starker Franken mindere den Inflationsdruck. Die Aargauer Zeitung sprach indes von «Paradoxe[n] Wachstumsraten» und beschrieb, dass die SNB im vergangenen Jahr umfangreiche Devisenreserven gegen Franken eingetauscht habe. Damit habe sie zwar die Inflation unter Kontrolle gebracht und das grosse Bilanzvolumen reduziert, zugleich habe sie mit dieser Frankenaufwertung jedoch auch die Wechselkurssituation zum Leidwesen der Exportwirtschaft verschärft. Schweizer Exportunternehmungen hatten bereits zuvor mit der weltweit schwachen Konjunkturlage sowie geopolitischen Unsicherheiten zu kämpfen gehabt, weshalb in der Branche die Angst vor Arbeitsplatzverlusten wuchs. Fachpersonen gingen davon aus, dass der Aufwärtsdruck des Frankens anhalten und vieles von den erwarteten Leitzinssenkungen der SNB im Verlaufe des Jahres abhängen werde.

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