L'extension du réseau routier a souvent pour effet de supprimer les chemins pédestres (MCF 77.013)

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L'initiative populaire pour le développement des chemins pédestres qui vise à faire de l'aménagement et de l'entretien de ces chemins une tâche de la Confédération, est liée à la construction des routes. En effet, chaque année, plus de 1'000 km de chemins pédestres sont sacrifiés à la construction de routes. Il est donc indispensable, aux yeux des initiateurs, que la Confédération, qui subventionne en majeure partie les constructions de routes, freine cette évolution en édictant des prescriptions appropriées. Cependant, le Conseil fédéral a estimé que, dans la situation actuelle, il n'était pas opportun d'accepter de nouvelles tâches et s'est déclaré convaincu que ce problème pourra trouver une solution plus efficace sur le plan cantonal. Le Conseil des Etats a partagé cette manière de voir, mais le Conseil national s'y est opposé. Il a, en revanche, approuvé un contreprojet de Martha Ribi (prd, ZH), selon lequel la Confédération est chargée d'établir des principes pour le réseau des chemins pédestres. Par contre, leur aménagement et leur entretien serait l'affaire des cantons, la Confédération pouvant toutefois apporter son soutien et effectuer la coordination. En outre, lorsqu'elle construit (notamment des routes nationales), la Confédération devrait respecter les chemins pédestres ou les remplacer (Iv.pa. 77.232).

Dossier: Fuss- und Wanderweggesetz

L'extension du réseau routier a souvent pour effet de supprimer les chemins pédestres. C'est ainsi qu'aujourd'hui la moitié environ du réseau des chemins pédestres, soit quelque 22'000 km, est ouverte au trafic général et que 40 pour cent de ces chemins ont un revétement artificiel (asphalte ou béton). Le contre-projet que le Conseil national a opposé à l'initiative populaire pour le développement des chemins pédestres n'a trouvé l'approbation de la petite chambre qu'au prix de la renonciation à une intégration des pistes cyclables. Sur ces entrefaites, les auteurs de l'initiative l'ont retirées.

Dossier: Fuss- und Wanderweggesetz

L'initiative pour les chemins pédestres et les sentiers, déposée en 1974, avait été retirée par ses promoteurs en 1978, en faveur du contre-projet de l'Assemblée fédérale. Le gouvernement s'était déclaré d'accord avec la nouvelle version. Début 1979, le texte dut passer devant le peuple. Presque tous les partis et de nombreuses associations économiques et de protection de l'environnement recommandèrent l'acceptation, estimant que le piéton, oublié au niveau des lois sur le trafic, devrait être reconnu et protégé. Ils pensaient que cet article était favorable à chacun et ne coûtait presque rien, puisqu'aucun poste ne serait créé. Les opposants se recrutèrent en majorité dans les cantons campagnards où de bonnes routes montagnardes et forestières, ouvertes au trafic, sont appréciées par les habitants des villages reculés, et parmi les fédéralistes qui redoutèrent l’emprise de Berne sur un nouveau secteur. On regretta aussi l'introduction dans la Constitution d'une disposition aussi mineure, contribuant à son abâtardissement. L'article fut voté le 18 février et rencontra un vif succès. Plus des trois quarts des bulletins lui furent favorables.


Votation du 18 février 1979

Participation: 49.55%
Oui: 1'467'357 (77.58%) / Cantons: 19 6/2
Non: 424'058 (22.42%) / Cantons: 1

Mots d'ordre:
- Oui: PDC (5*), PEV, PLR (7*), Adl, PST, POCH, MRS, DS, PSS, UDC (3*)
- Non: PLS (1*)
* Recommandations différentes des partis cantonaux

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