Die Schweizerische Eidgenossenschaft als Eigentümerin des Rütlis verwaltet dieses selbst. Es darf nicht sein, dass ein Parteivertreter (und Nationalratskandidat) über die Auswahl der 1.-August-Redner auf dem Rütli, der "Wiege der Schweiz", entscheidet (Mo. 23.3974)

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Une motion déposée par Thomas Aeschi (udc, ZG), remet en question l'objectivité de la SSUP, relativement aux invitations qu'elle envoie pour tenir un discours sur le Grütli lors de la fête nationale. En effet, le motionnaire affirme que « c’est une erreur que de confier l’administration du Grütli au représentant d’un parti politique » car selon lui, l'affiliation politique du président de la SSUP – Nicola Forster (ZH, pvl) – limiterait la représentation de la droite politique. Ces dernières années, ce sont des conseillères et conseillers fédéraux de gauche qui ont principalement tenu des discours sur la prairie emblématique, ce que la motion aimerait changer. Pour cela, la motion vise la résiliation de la convention de droit public du 17 février 2010 entre la Confédération suisse et la SSUP afin que la Confédération soit l'unique gestionnaire du Grütli et puisse décider qui y tient une allocution le premier août.
Le Conseil fédéral propose le rejet de la motion. Il avance que résilier l'acte du 17 février 2010 ne répondra pas à la principale demande de la motion – relative au discours du premier août – car cet acte gère l'entente entre la Confédération et la SSUP concernant l'entretien immobilier de la prairie. En effet, cette dernière a été achetée par la SSUP en 1859, puis cédée à la Confédération en 1860 pour obtenir le statut de bien national inaliénable, laissant la SSUP administratrice de l'endroit. L'accord établi laisse une marge de décision à la SSUP, comme pour le discours officiel du premier août. Ainsi, la Confédération – Office fédéral des constructions et de la logistique OFCL – ne peut pas influencer les décisions de la SSUP dans ce domaine. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a cependant avancé qu'une discussion informelle avec la SSUP serait envisageable pour répondre à la motion.
Le Conseil national a adopté la motion par 98 voix contre 84 et 4 abstentions. Les voix de l'UDC, du PLR et d'environ la moitié du Centre ont constitué la majorité.

Le Conseil des Etats a, à son tour, déterminé quelle entité devrait être l'administratrice de la prairie du Grütli et à qui revenait le choix de l'orateur du discours du premier août. Sa commission chargée de cette thématique, la CIP-CE, lui a conseillé le rejet de la motion par 9 voix contre 3. Elle a estimé que l'objet s'opposait à la volonté historique de la Confédération, qui avait laissé la gestion de la prairie à la SSUP. En effet, le Grütli a été acheté par la SSUP en 1859 puis par la suite cédé à la Confédération, mais à condition que la SSUP reste l'administratrice du Grütli. La SSUP joue ainsi un rôle d'importance pour l'endroit. De plus, pour la commission, le 1er août est une fête villageoise et il ne faudrait pas prendre le risque de délocaliser les festivités sur le Grütli. La CIP-CE a estimé que l'administration de ce lieu revenait à la SSUP et qu'il devait en rester ainsi. La commission a toutefois souligné qu'une meilleure communication entre la SSUP, les cantons et la Confédération était nécessaire. Pour la minorité Schwander (UDC, ZH), cela n'est pas suffisant et la motion devrait être adoptée pour éviter une politisation du Grütli. Aussi, comme la Confédération contribue aux frais qui sont liés à la colline, elle devrait pouvoir exercer des responsabilités plus importantes et avoir une place plus centrale dans les discussions administratives.
Le Conseil des Etats a suivi sa commission et a rejeté la motion par 37 voix contre 6 et 1 abstention. Seul le parti de l'agrarien Pirmin Schwander s'est montré favorable à la motion.