Verlängerung und Änderung der Übergangsfrist nach Art. 99 Abs. 1 BZG (BRG. 24.048)

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La révision de la Loi fédérale sur la protection de la population et la protection civile (LPPCi), effective à partir du premier janvier 2021, a permis de transférer les compétences des cantons en matière de gestion des systèmes d'alarme à la Confédération. Ce changement a été motivé par la volonté de systématiser l'usage et l'acquisition des sirènes, afin de réaliser des économies. Mais depuis la révision de la LPPCi en 2021, les autorités fédérales ont été confrontées à des problèmes logistiques et financiers en lien avec la gestion de ces dispositifs d'alarme. Le délai établi pour procéder au transfert de compétences entre les cantons et la Confédération en matière de sirènes – qui s'étendait jusqu'à la fin de l'année 2024 – s'est révélé trop court. Le Conseil fédéral a donc proposé, dans un message qu'il a soumis au Parlement, de prolonger cette période transitoire de quatre ans. En raison de la complexité des tâches dévolues à la Confédération, notamment en ce qui concerne l'achat et la gestion des sirènes, une partie de ces compétences ont été déléguées aux cantons, contre le versement d'une indemnisation forfaitaire. Le Conseil fédéral a proposé que le montant des indemnisations liées à l'exploitation des sirènes passe de CHF 400 à CHF 600 par an au maximum. D'après le Conseil fédéral, cette mesure vise à adapter au renchérissement le forfait prévu pour l'exploitation et le maintien en usage des sirènes.
Lorsque l'objet a été traité par le Conseil des Etats, les membres de la chambre haute ont accepté tacitement d'entrer en matière sur ce texte. La conseillère aux Etats Andrea Gmür-Shönenberger, qui s'est exprimée au nom de la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats (CPS-CE), a indiqué que la CPS-CE soutenait la prolongation de la période transitoire proposée par le Conseil fédéral. Elle a par ailleurs expliqué que le montant maximal de CHF 600 par année pour l'exploitation des sirènes était le fruit d'un compromis entre l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP) et les cantons, qui auraient souhaité que ces indemnisations puissent s'élever jusqu'à CHF 800 par année.
Au nom du Conseil fédéral, la ministre de la défense Viola Amherd a elle aussi appelé les parlementaires à voter en faveur de cette modification de la LPPCi et a rappelé que son examen se poursuivrait lors des sessions d'automne et d'hiver sur la base d'une procédure accélérée, en vue d'une entrée en vigueur au 1er janvier 2025.
Après être entrés en matière sur cet objet, les membres du Conseil des Etats ont suivi la recommandation de la CPS-CE et ont adhéré à l'unanimité (35 voix et aucune abstention) au projet du Conseil fédéral sans y apporter de modifications. Lors du vote sur l'ensemble, l'objet a été approuvé à l'unanimité par 33 voix et aucune abstention.

Après avoir été examiné et soutenu sans opposition par le Conseil des Etats, le message du Conseil fédéral concernant la révision partielle de la Loi sur la protection de la population et sur la protection civile (LPPCi) a été soumis au Conseil national. Lorsqu'il a présenté cet objet à ses collègues au nom de la CPS-CN, le conseiller national Fabien Fivaz (vert-e-s, NE) a loué les vertus d'«un compromis qui a été accepté par les cantons». La ministre de la défense Viola Amherd, qui était chargée de faire part de la position du Conseil fédéral aux membres de la chambre basse, a quant à elle indiqué qu'il était nécessaire que la Confédération puisse disposer de quatre ans supplémentaires pour procéder avec efficacité à la réalisation des changements annoncés en matière de gestion des sirènes. Comme les membres de la chambre haute, les conseiller.ère.s nationaux.ales ont accepté tacitement d'entrer en matière sur cet objet. Par la suite, ils ont voté à l'unanimité (175 voix et 1 abstention) pour les modifications de la LPPCi proposées par le Conseil fédéral sans y apporter de modifications. Lors du vote sur l'ensemble, l'objet a été soutenu à l'unanimité (177 voix et aucune abstention).

Le président du Conseil des Etats Andrea Caroni (plr, AR) a indiqué qu'en vertu de l'article 77 de la Loi sur le Parlement (LParl), la clause d'urgence – qui permet à un objet d'être examiné par le Parlement selon un protocole d'urgence – ne peut être votée qu'après la procédure d'élimination des divergences. Puisqu'aucune divergence ne subsistait entre les chambres après leur examen de l'objet, les membres du Conseil des Etats ont procédé au vote – à la majorité qualifiée – de la clause d'urgence. Elle a obtenu le soutien de l'ensemble des parlementaires présent.e.s (41 voix et aucune abstention).

Comme les membres du Conseil des Etats, les délégué.e.s au Conseil national ont voté à l'unanimité (187 voix et aucune abstention) pour la clause permettant de traiter le message du Conseil fédéral concernant la révision partielle de la LPPCi sur la base d'une procédure d'urgence.

Lors du vote final, les membres du Conseil national ont voté à l'unanimité (197 voix) pour la révision partielle de la LPPCi. Cette dernière permet d'allonger la durée de la période transitoire prévue pour assurer un transfert de compétences entre les cantons et la Confédération en matière de gestion des sirènes.

Lors du vote final, les membres du Conseil des Etats ont voté à l'unanimité (44 voix et aucune abstention) pour la révision partielle de la LPPCi. Ceci permet d'allonger la durée de la période transitoire prévue pour assurer un transfert de compétences entre les cantons et la Confédération en matière de gestion des sirènes.