Au cours de la fin du mois de février et au début du mois de mars, la presse s'est intéressée à la démission simultanée du chef du Service de renseignement de la Confédération (SRC) Christian Dussey et du chef de l'Armée Thomas Süssli. La plupart des journaux qui ont traité de ce sujet ont indiqué que ces deux nouvelles démissions, qui faisaient suite à la démission d'autres cadres de l'armée et à celle de Viola Amherd elle-même – cheffe du Département de la défense (DDPS), étaient une nouvelle preuve des dysfonctionnements structurels auxquels était confronté le DDPS.
Dans un article publié le 26 février, le journal Le Temps a qualifié la démission du chef du SRC et du chef de l'armée de «séisme» et a fait savoir que cette situation pouvait conduire à la création d'une commission d'enquête parlementaire afin de faire le point sur le «chaos» qui semble régner au DDPS pour envisager quelles décisions politiques devraient être prises pour y remédier. Ce journal a par ailleurs cité plusieurs parlementaires faisant état de leur indignation relative à la gestion actuelle du DDPS. Le 24 Heures a de son côté indiqué que cette situation avait sérieusement remis en question la confiance des parlementaires vis-à-vis du DDPS, alors que le Tages Anzeiger a insisté sur le fait que la démission simultanée de ces responsables de l'armée n'était pas idéale, notamment en raison du contexte géopolitique actuel (guerre en Ukraine, du réarmement de l'Europe, et du désengagement des Etats-Unis vis-à-vis des pays européens).