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Sozialpolitik
Gesundheit, Sozialhilfe, Sport
Weitere Diskussionen über eine Neuorientierung der Gesundheitspolitik — Bundesrat und Parlament lehnen die Initiative gegen die Suchtmittelreklame ab — Die Frage der Staatsintervention im Sport.
Santé
Comprimer au maximum les coûts et promouvoir une prévention sanitaire de la population, tels sont les deux sujets marquants évoqués en matières de politique de la santé. Des analyses récentes ont montré que les soins médico-pharmaceutiques qui représentaient en 1974 7% du PNB pourraient se situer d'ici 1985-1990 entre 10% et 12% de ce même PNB. Cet accroissement vertigineux des charges de la santé publique serait en grande partie imputable à l'essor prodigieux enregistré ces dernières années par la médecine moderne, à la multiplication de l'infrastructure hospitalière, à l'inflation incontrôlée des assortiments pharmaceutiques et à l'abus des assurés eux-mêmes. C'est ainsi qu'aujourd'hui, beaucoup de personnes ont pris conscience que l'instauration d'une véritable politique de la santé à l'échelle nationale s'impose, politique qui s'attacherait non pas seulement à guérir, mais aussi à prévenir les maladies [1]. Cette préoccupation a également été au centre du débat animé par la Fédération romande des consommatrices (FRC) et l'Association des droits de la femme sur le thème «quelle politique de la santé?». Les participants se sont notamment prononcés en faveur d'une limitation des prestations médicalo-sociales, d'une meilleure gestion des services actuels de santé et d'une adaptation, voire d'une réorganisation des modes de distribution des soins. Ils souhaiteraient en outre que l'on encourage des investissements en dehors du secteur hospitalier, destinés entre autres à lutter contre la pollution et la nuisance du bruit, et de mettre l'accent sur la prévention aussi bien individuelle que collective [2]. Enfin, le Congrès de l'Association suisse des établissements hospitaliers (VESKA) s'est plus particulièrement intéressée au problème du recrutement du personnel infirmier, du coùt exorbitant des médicaments et des économies énergétiques susceptibles d'être faites dans les centres hospitaliers [3]. La commission du Conseil national chargée d'examiner l'initiative cantonale zurichoise visant à introduire en Suisse l'euthanasie active sous certaines conditions a refusé à l'unanimité ce projet, estimant qu'il était contraire au droit et à l'éthique médicale [4].
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Produits engendrant la dépendance
Pour sa part, le Conseil fédéral et les Chambres ont décidé de rejeter l'initiative populaire des jeunes Bons Templiers sans lui opposer de contreprojet. Déposée en avril 1976, cette initiative exigeait l'interdiction totale de la publicité pour le tabac, ses succédanés et les boissons alcooliques. Certes, ont estimé nos autorités, l'objectif visé est «louable», mais il peut très bien être atteint par d'autres moyens, comme la prévention par l'éducation sanitaire et d'autres mesures analogues actuellement étudiées dans le cadre de la préparation de divers textes législatifs [5]. De leur côté, les jeunes Bons Templiers ont souligné le caractère «démagogique» des explications fédérales dans la mesure où derrière celles-ci se profile la défense de la liberté du commerce et de l'industrie [6]. En marge de ces propos, l'Institut suisse de prophylaxie de l'alcoolisme (ISPA) a publié en 1978 un certain nombre de données chiffrées intéressantes. Ainsi, même si la Suisse fait partie du peloton de tête des pays européens consommateurs d'alcool, sa consommation tend à diminuer légèrement et ce pour pratiquement tous les types de boissons alcoolisées. Cependant, l'alcool dans notre pays demeure malgré tout un problème important [7]. En revanche, la consommation de cigarettes est quant à elle en hausse [8]. Les nouvelles normes insérées dans l'ordonnance sur les denrées alimentaires et obligeant les fabriquants de cigarettes à indiquer la teneur en substances nocives de nicotine et de goudron sont entrées en vigueur en novembre. Elles seront complétées plus tard par la teneur en oxyde d'azote et en monoxyde de carbone [9].
L'exécutifa soumis aux Chambres le projet de versement d'une contribution annuelle de 100 000 francs au Fonds des Nations Unies pour lutter contre les abus de drogue. Encouragé en cela par une pétition déposée au Conseil national par «FLIP-IN» de Zurich, le gouvernement a précisé que ce fléau, qui impose déjà de lourdes charges à la collectivité, ne peut être combattu efficacement qu'au niveau international [10]. Quant aux médicaments, c'est avant tout les problèmes relatifs à leur coût et à leur diminution possible qui ont été débattus [11].
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Sport
A l'occasion de ,la deuxième conférence ministérielle du Conseil de l'Europe consacrée aux responsabilités de l'Etat dans le domaine du sport, le. conseiller fédéral Gnägi a une nouvelle fois défini la position de la Confédération en la matière: l'intervention de l'Etat doit s'arrêter la où il mettrait en péril la liberté du sport. De plus, commentant la montée de la violence dans les stades, notre ministre des sports a estimé que même si le public suisse ne se livre pas encore aux débordements constatés dans plusieurs pays européens, le danger existe et il faut s'en prémunir [12].
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[1] Cf. l'ouvrage de J. Fell, L'assurance-maladie, tonneau des Danaïdes, Vevey 1978 ; TLM, 199, 18.7.78. Cf. aussi l'analyse du système de la santé de la Suisse par le sociologue A. J. Gebert in NZZ, 215, 16.9.78 ; le dossier des libéraux in Forum libéral, no 3, mars 1978 ; les conclusions du professeur Schär sur l'avenir de la santé publique in Lib., 90, 16.1.78.
[2] Lib., 140, 17.3.78; 24 Heures, 124, 31.5.78; TG. 130, 7.6.78. Cf. également une étude de la FRC sur «la santé notre affaire» in J'achète Mieux mai/juin 1978 et les thèses de la commission de la politique sociale du PSS in JdG (ats) 54, 6.3.78.
[3] TLM, 290, 17.10.78; NZZ, 242, 18.10.78; 243, 19.10.78; 244, 20.10.78.
[4] TG, 104, 6.5.78; 112, 17.5.78; NZZ, 205, 5.9.78; BaZ, 232, 6.9.78.
[5] FF, 1978, I, p. 1105 ss. ; BO CN, 1978, p.924 ss. ; BO CE, 1978, p. 407 ss. ; TG, 69, 23.3.78 ; 144, 23.6.78 ; TA, 87, 15.4.78; LNN, 142, 22.6.78.
[6] TLM, 264, 21.9.78; BB aktuell, 45, 10.11.78.
[7] La consommation annuelle d'alcool pur par habitant en Suisse est aujourd'hui de l'ordre de 10,33 litres (1973: 11,4 litres et au début du siècle: 15 litres). Cependant, un tiers des hospitalisations sont une conséquence de l'alcool ; de même que 10% de nos concitoyens consomment la moitié de l'alcool mise sur le marché (24 Heures, 5, 7.1.78; LNN. 91, 20.4.78; 174, 29.7.78; Tat, 105, 9.5.78; TA, 116, 23.5.78).
[8] Cf. le rapport publie par l'économiste F. Leu in TLM, 29, 29.1.78.
[9] RO, 1978, p. 1585 ss.; 24 Heures. 243, 18.10.78; LNN, 243, 19.10.78.
[10] FF, 1978, I, p. 1429 ss.; Délib. Ass. féd., 1978, I/II, p. 56; NZZ, 65, 18.3.78; 126, 3.6.78; JdG. 127, 3.6.78.
[11] TA, 39, 16.2.78; BaZ, 71, 13.3.78; 186, 14.6.78.
[12] BaZ, 91, 4.4.78; 101, 14.4.78; JdG. 78, 5.4.78; TG. 79, 6.4.78.
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