En juin 2024, le Conseil fédéral a publié son rapport concernant les conséquences économiques de la crise du COVID-19, à la demande de la Commission de l'économie et des redevances du Conseil des Etats (CER-CE). Ce rapport examine l'évolution de l'économie suisse entre le premier trimestre de 2020 et le deuxième trimestre de 2023. En substance, le rapport établit, tout d'abord, une comparaison internationale de la crise puis la rapide reprise économique, à travers laquelle on constate que la Suisse a mieux tenu le choc que ses pays voisins. Le premier chapitre dissèque également les données par branche et examine les conséquences de la pandémie sur le marché du travail, sur les revenus et l'épargne des ménages, sur les faillites d'entreprises et sur les finances publiques. La deuxième partie du rapport se penche sur les mesures de lutte contre le Covid-19 et établit une chronologie des évènements et des décisions prises. En s'appuyant sur un indice de rigueur développé par l'Université d'Oxford, le « Stringency Index », le Conseil fédéral estime qu'en comparaison internationale, les autorités ont pris des mesures moins radicales, moins restrictives et moins longues que les autres pays. La troisième partie du rapport porte sur les conséquences économiques des mesures de lutte contre la pandémie. L'absence de demande a particulièrement touché les secteurs de l'industrie, du commerce de gros, de stockage, tandis que les facteurs de limitations de la production étaient davantage de nature juridique dans l'hôtellerie-restauration, la construction, la santé, la culture et les loisirs. Entre autres, les mesures de distanciation entre les personnes ont lourdement entravé les entreprises dans leur capacité de fonctionnement. Le quatrième et dernier chapitre porte sur la politique économique durant la pandémie. Le Conseil fédéral estime avoir pris des décisions évolutives, propres à chaque branche et en prenant compte de la situation. La pandémie a également permis d'évaluer l'efficacité du système des indemnités en cas de réduction de l'horaire de travail (RHT), ainsi que celle de l'assurance perte de gain (APG). Le rapport conclut que les mesures exceptionnelles ont été efficaces, malgré leur coût énorme pour le contribuable, et que l'intervention rapide de l'Etat dans le cadre de la crise a été essentiellement possible grâce à la solidité des finances fédérales.
Dossier: Covid-19 – Massnahmen zur Abfederung der wirtschaftlichen Folgen
Dossier: Covid-19 – Wirtschaftliche und finanzielle Folgen