La motion déposée en septembre 2022 par le groupe libéral-radical charge le Conseil fédéral de procéder à une modification du droit du travail afin d’annualiser les horaires de travail. L’objectif serait de réduire la consommation énergétique en permettant aux entreprises de diminuer leur activité en hiver et de l'augmenter le reste de l'année pour compenser. Concrètement, le groupe PLR a proposé de libérer certains secteurs économiques particulièrement énergivores de la durée maximale de la semaine de travail, par voie d'ordonnance.
Le conseiller fédéral Guy Parmelin s’est opposé au texte déposé qui va à l’encontre de la protection de la santé des travailleuses et travailleurs. De plus, il a rappelé que, dans le cas d’une pénurie d’énergie, l’article 27 de l’OLT 1 permet déjà d’octroyer sur une période allant jusqu’à six mois des permis relatifs à la durée de travail. Christian Wasserfallen, pour le groupe PLR, a réagi à la prise de position du Conseil fédéral, affirmant que le guide sur la protection de la santé au travail dans le cadre de mesures d’économie d’énergie ne propose aucune grande solution, et a ainsi appelé l’assemblée à accepter la motion. Seuls les groupes de l'UDC et du PLR ainsi qu'une élue socialiste ont voté en faveur, ce qui n’a pas suffi à faire pencher la balance. La motion a été refusée par 96 voix contre 92 et 2 abstentions. Elle est ainsi liquidée.