Au début de l'année 2024, Swisscom a annoncé divers changements dans sa stratégie d'entreprise. Ainsi, d'ici la fin mai, l'opérateur ne proposera plus d'héberger des sites web. Le Temps du 8 janvier a souligné que, bien que ceci puisse sembler anecdotique, «une fois de plus, l’opérateur tire la prise d’un service pour lequel il offre une alternative aux concurrents» – référence à la suppression de la messagerie iO et la suppression des MMS. Dans le Tages Anzeiger, un client – l'auteur Peter Kron – a décrit l'agissement de l'entreprise, qui est privée mais dont la majeure partie des actions appartiennent à la Confédération, comme étant «unverschämt», soit insolente ou scandaleuse. Il a souligné: «Da bevorzugt man ein Schweizer Staatsunternehmen, das in der Schweiz steuerpflichtig ist, in dem Glauben, dass man sich darauf verlassen kann». Swisscom a justifié sa décision en avançant un manque de rentabilité. L'article de presse genevois de janvier a critiqué ceci et a souligné que Swisscom devrait développer son offre de gestion de données afin de proposer une possibilité helvétique, alors que le secteur est sujet à des discussions politiques. Ceci ne serait peut-être pas rentable, mais offrirait une alternative suisse à celles et ceux qui le désirent. Aussi, ce secteur important présenterait une grande marge de manœuvre sur le marché actuel.
Puis, en avril, l'entreprise de télécommunication a annoncé qu'elle rendrait payantes ses adresses e-mail, historiquement gratuites, d'ici la fin de l'année 2024. En effet, le service offrait jusqu'alors 5 adresses e-mail avec une capacité de 5 gigaoctets chacune à ses client.e.s. Ces derniers n'auront accès plus qu'à une adresse d'1 gigaoctet et pour d'avantage de stockage ou d'adresses, CHF 2.90 par mois et par adresse devront être déboursés. Le Temps parle d' «au minimum un manque de délicatesse. Mais c’est plutôt, à notre sens, une erreur stratégique». La protection des consommateurs et consomamtrices a décrié cette décision. De plus, l'incompréhension de la décision de Swisscom a été soulignée par les articles de presse. En effet, ceci pousserait les client.e.s actuels à se tourner vers les services gratuits d'acteurs étrangers, comme par exemple Gmail de Google.