Le conseiller national Manuel Strupler (udc, TG) souhaite favoriser la biodiversité. Il a donc déposé une motion demandant au Conseil fédéral de modifier l'ordonnance sur les paiements directs de manière à ce que les prairies extensives soient évaluées sur la base du type de fleurs qu'elles contiennent et sur le fait qu'elles soient ou ne soient pas dotées d'infrastructures permettant d'aider au développement de la biodiversité. Les paiements directs seraient aussi conditionnés à la présence d'emplacements ombragés. Le motionnaire demande également que les coûts supplémentaires liés aux nouvelles dispositions de l'Ordonnance sur les paiements directs (OPD) soient financés par le budget de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et non par le budget agricole.
Lorsqu'il a défendu sa motion en chambre, le conseiller national Strupler a tenté de convaincre ses collègues du bien-fondé de la mesure qu'il proposait en insistant sur le fait qu'elle aurait un impact positif sur la biodiversité et la qualité de la faune des prairies extensives. S'exprimant au nom du Conseil fédéral, le ministre de l'agriculture Guy Parmelin a indiqué que la motion était superflue puisque les contributions permettant la promotion de la mise en réseau et de la préservation des paysages ont été fusionnées dans le cadre de la politique agricole 22+ (PA 22+). En conséquence, les «petites structures favorisant la biodiversité» recevront un soutien plus important de la part des autorités. C'est la raison pour laquelle le conseiller fédéral Parmelin a estimé que les changements législatifs proposés par le député Strupler, en plus d'être «superflus», iraient à l'encontre des mesures prises par les autorités pour parvenir à une «simplification de la politique agricole». Il a donc appelé les membres du Conseil national à rejeter cet objet.
Lors du vote, la motion a été rejetée par 96 voix contre 92 et 4 abstentions. La minorité était principalement composée d'élu.e.s issus des rangs du Centre et de l'UDC.