En mars 2023, la députée socialiste Farah Rumy (ps, SO) a déposé une motion demandant au Conseil fédéral de créer une base légale claire et contraignante pour encadrer les influenceurs et influenceuses en Suisse, en particulier leurs pratiques publicitaires et leurs partenariats commerciaux.
Lors du débat devant le Conseil national, la motionnaire a expliqué qu'aujourd'hui, beaucoup de jeunes supposent que les influenceurs et influenceuses promeuvent des produits par enthousiasme et conviction personnelle, alors qu'il s'agit en réalité de partenariats rémunérés. En outre, la députée Farah Rumy (ps, SO) a cité en exemple la nouvelle législation française, qui oblige une mention claire lorsqu'une publication est sponsorisée. Elle a également appelé à une action politique pour protéger les consommatrices et consommateurs, en particulier les jeunes et les enfants. Toutefois, selon le ministre de l'économie Guy Parmelin, la législation actuelle, en particulier la loi sur la concurrence déloyale (LCD), régule suffisamment la publicité des influenceurs et influenceuses. En outre, les plaintes contre les publicités abusives peuvent être déposées auprès de la Commission suisse pour la loyauté (CSL), un organisme d'autorégulation actif dans le domaine de la communication. De ce fait, le Conseil fédéral estime qu'il n'est pas nécessaire de réguler et qu'il n'y a pas d'insécurité juridique. A l'issue du débat, la motion a été refusée par 117 voix (28 PLR, 59 UDC, 22 Centre, 7 Vert'libéraux et 1 Vert-e-s), contre 69 (38 PS, 22 Vert-e-s, 8 Centre, et 1 UDC) et 0 abstention.