En complément au rapport du Conseil fédéral visant le renforcement de la capacité de défense de la Suisse, la Commission de la politique de sécurité du Conseil des États (CPS-CE) a lancé, en janvier 2023, un postulat constitué de quatre points centraux.
Premièrement, ce rapport devrait permettre de connaître dans quelle direction la doctrine militaire, la capacité, la structure, l'instruction, les systèmes, le personnel, l'immobilier et finalement les coûts de l'armée suisse de demain seront orientés pour répondre à sa mission de défense. Deuxièmement, il devrait faire des propositions permettant de renforcer l'armée sur le court terme. Troisièmement, il traiterait du financement de la mise hors service des systèmes militaires. Quatrièmement, une stratégie de sécurité et de défense serait formulée afin de connaître la nature du concept d'opération de résistance en cas de défense de la Suisse.
Le postulat met l'accent sur la nécessité d'agir vite afin d'être dans les temps pour faire l'acquisition de matériel en 2024. Ainsi, il demande que le rapport soit accessible au plus tard en août 2023.
Le Conseil fédéral a proposé de soutenir le postulat, mais a tout de fois averti que le délai était trop court pour permettre la réalisation d'une analyse complète et solide ainsi que d'effectuer les contrôles nécessaires avant de lancer la suite de la procédure. En effet, le processus complet prend du temps. C'est pourquoi, en accord avec la CPS-CE, il a été décidé qu'un compte rendu sur les trois premiers points du postulat pourrait être donné d'ici le mois d'août et que la suite du rapport suivrait en temps voulu.
Le Conseil des États a accepté le postulat par 27 voix contre 15 et aucune abstention. La décision reflète ainsi le vote de la CPS-CE , où une minorité de quatre personnes avait estimé que les travaux en cours – comme le message sur l’armée, le rapport DEVA ou encore le Modèle armée 2030 – suffisaient pour répondre aux quatre points du postulat.