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Grundlagen der Staatsordnung
Wahlen
National- und Ständeratswahlen im Zeichen verschiedener Unsicherheitsfaktoren sowie profilierterer Wahlprogramme — Starke Zunahme der Parteien, Listen und Kandidaten — Ruhiger Wahlkampf mit aufwendiger Wahlwerbung — Die Parteienverhältnisse bleiben stabil — Die Republikanische Bewegung und die Nationale Aktion gewinnen Mandate auf Kosten der SP und des LdU — Zusätzliche Wahlgänge bei den Ständeratswahlen erbringen sozialdemokratische Erfolge — Erfolge der Nationalen Aktion bei Erneuerungswahlen in den Kantonen Baselland und Zürich.
Elections nationales
Voir tableau / siehe Tabelle: elections_cn_1971.pdf
1971 a été l'année des élections au Conseil national, et, pour la plupart des cantons, ce fut aussi celle des élections au Conseil des Etats [1]. Les facteurs d'incertitude quant à l'issue du scrutin s'étaient accumulés durant les quatre années écoulées. On se demandait, entre autres, comment les femmes, comment la jeunesse, comment les vieux électetrs allaient voter, et si les formations politiques nouvellement constituées seraient à même de briser le front des partis traditionnels. D'autres raisons, sans rapport avec le comportement des électeurs, accroissaient le nombre des points d'interrogations. D'après le recensement fédéral de 1970, il y avait lieu de procéder à une nouvelle répartition des mandats au Conseil national [2]. En soi, cela ne devait pas produire de changements notables; mais, étant donné la constance du système électoral suisse, une redistribution des mandats pouvait signifier la mort de tel ou tel parti sur le plan cantonal [3]. Le fait que 58 parlementaires renonçaient, en fin de mandat, à une nouvelle candidature [4] augmentait encore l'incertitude. Parmi eux se trouvaient des personnalités qui avaient appartenu à l'Assemblée fédérale durant plusieurs décennies et avaient su lui imposer un caractère particulier. Le Parti socialiste se privait de ses hommes les plus marquants, entre autres: W. Bringolf (SH), K. Dellberg (VS), H. Leuenberger (ZH), M. Weber et F. Grütter (BE). Chez les radicaux, c'étaient P. Glasson (FR), U. Meyer-Boller (ZH) et W. Rohner (CE SG); et chez les démo-chrétiens, F. Kurmann (LU), K. Hackhofer (ZH) et E. Tenchio (GR); sans oublier le libéral-démocrate G. Clottu (NE), le libéral-socialiste W. Schmid (indépendant zurichois) ni le représentant PAB H. Conzett (ZH). Notons aussi que quelques parlementaires d'élection plus récente, et qui en peu de temps avaient réussi à s'affirmer, tournaient le dos au Parlement. Parmi eux les députés zurichois U. Götsch (pss) et E. Bieri (rad.).
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Les programmes électoraux furent publiés dès le début de l'année [5]. L'accueil du public fut contrasté. D'un côté, de nombreux électeurs trouvèrent que les différents manifestes ne se distinguaient pas de manière fondamentale. De plus, les options proposées étaient vagues, désuètes et dépourvues d'originalité [6]. Effectivement, on rencontrait partout des thèmes de campagne électorale analogues, en outre admis la plupart du temps par tout le monde: protection de l'environnement, formation, aide à la vieillesse, lutte contre le renchérissement. Chacun désirait une Suisse meilleure et plus « juste », mais l'Europe et le monde restaient pratiquement hors de discussion, c'est-à-dire que peu de problèmes de politique étrangère furent soulevés. Il en fut de même pour la question de la surpopulation étrangère, qui, bien sûr, avait perdu beaucoup de son acuité depuis le 7 juin 1970 [7]. D'un autre côté, des voix s'élevèrent pour déclarer que les argumentations électorales étaient plus contrastées et moins pragmatiques [8]. Çà et là se formait un courant nouveau qui insufflait un ton plus nerveux et plus agressif dans la campagne électorale. Toutefois, on sembla souvent ne pas bien comprendre qu'un programme électoral n'est pas synonyme de programme de parti établi à long terme. R. Reich a défini les programmes électoraux comme étant «un moyen dialectique et tactique d'améliorer les chances électorales », et F. Kurmann, comme étant « une offre politique à court terme» [9]. En plus de cela, dans les différentes presses, on a souvent mal compris la signification institutionnelle des élections fédérales [10].
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S'agissant du choix des candidats, on appliqua la méthode habituelle de sélection [11]. Seuls firent exception les radicaux du canton de Zurich, qui organisèrent des élections primaires [12]. Les membres du parti reçurent une liste alphabétique des candidats, liste qu'ils pouvaient modifier soit en cumulant soit en biffant des noms; 48 % d'entre eux y participèrent. Cela provoqua quelques surprises [13]. Mais l'assemblée des délégués procéda à des accommodations. Elle plaça les députés sortants en tête de liste. Elle améliora aussi la position des femmes ainsi que celle des démocrates qui avaient fusionné avec les radicaux zurichois. Ces corrections furent contestées: on avait fait croire à un droit de désignation dont, en réalité, on ne tenait pas compte [14]. Mais, aux yeux du Parti radical du canton de Zurich, ces élections primaires n'avaient été conçues et organisées que comme un moyen de détermination à l'intention de l'assemblée des délégués.
Dans les circonscriptions électorales comptant de nombreux mandats, un usage s'était introduit lors d'élections fédérales antérieures, selon lequel les partis d'une certaine importance présentaient des listes régionales. Les socialistes zurichois [15] et les radicaux saint-gallois [16] adoptèrent cette pratique pour la première fois. Dans le canton de Berne, les radicaux et Jeunes radicaux présentèrent conjointement six listes comprenant au total 112 candidats [17]. Mieux, les six listes PAB du même canton totalisèrent 140 noms [18]. Si l'on ajoute à cela les listes des nouveaux partis, on peut dire qu'on a assisté à une véritable inflation du nombre de candidats, de listes et de partis. Celle-ci accroît les facteurs d'incertitude et menace de pousser le système proportionnel jusqu'à l'absurde [19]. Au total, un peu plus de deux douzaines de partis, d'importance numérique très inégale, présentaient 158 listes qui désignaient 1696 candidats [20]. Le nombre des cumuls s'était faiblement accru. Seuls 20 candidats furent réellement favorisés (1967: 17), et parmi les sortants, un seul, D. Wyler (pss, TI). En 1967, le cumul avait encore favorisé 15 sortants [21].
A part de rares exceptions, la désignation des candidats au Conseil national ne déclencha pas de luttes ouvertes. De temps à autre, l'opinion a eu écho de conflits au sein des partis. Chez les indépendants bernois, ce fut surtout l'aile gauche qui manifesta sa réprobation à l'égard de la désignation de W. von Kaenel, ancien rédacteur-radio au Palais fédéral, comme candidat favori; il renonça par la suite à une candidature [22]. Les indépendants de Zurich et de Bâle-Ville se tiraillèrent à propos de candidats dissidents, passés chez les républicains [23]. Les radicaux du canton de Zurich eurent les mêmes problèmes dans deux cas [24]. La candidature d'A. Villard, chez les socialistes bernois, provoqua quelques remous. A. Villard finit par figurer sur la liste, malgré certaines oppositions, mais, étant donné l'ordre alphabétique, à l'avant-dernière place. Certains milieux lui accordèrent toutefois un appui manifeste, qui se répercuta positivement sur le scrutin [25].
La désignation des candidatures au Conseil des Etats offrit plus de matière à discussion à l'intérieur des partis, car en général un parti n'y présente qu'un seul candidat. Après avoir longuement hésité, le PAB du canton de Schaffhouse désigna K. Graf, député sortant, alors que le comité directeur en avait déjà décidé autrement [26]. De laborieuses négociations eurent lieu chez les radicaux saint-gallois, où le conseiller d'Etat S. Frick rencontra une violente opposition [27]. Contrairement à la proposition de leur comité directeur, les délégués du PS zurichois décidèrent de participer aux élections en désignant Mme Doris Morf, écrivain [28].
Les apparentements de listes furent rendus publics au cours de l'été. Dans ce domaine, la plus grande sensation fut l'entente électorale entre socialistes et communistes intervenue dans les cantons de Genève et Vaud pour les élections tant au Conseil national qu'au Conseil des Etats, cela à l'encontre des propositions des comités directeurs [29]. Le comité central du PSS désapprouva la tactique appliquée par les camarades romands [30]. A l'intérieur du cartel syndical de Zurich, les typographes proposèrent une entente électorale non seulement avec le PS mais encore avec le PdT, projet vigoureusement repoussé [31]. A Bâle-Ville, après s'être adressés tous deux, sans succès, au PS, le PdT et les « Organisations progressistes » (POB) firent front commun [32]. Une alliance semblable fut scellée au Tessin entre communistes et Parti socialiste autonome (PSA) [33]. A l'opposé de l'éventail politique, dans de nombreux cantons, on réalisa un apparentement de listes entre l'Action nationale contre l'emprise étrangère (AN), et le Mouvement national d'action républicaine et sociale [34]. Dans le canton de Genève, c'est Vigilance qui s'associa avec l'Action nationale [35]. En revanche, les deux grands partis de droite du canton de Zurich ne parvinrent pas à s'entendre [36]. Dans certains grands cantons, tels Zurich, Argovie, Vaud et Genève, les partis non socialistes s'apparentèrent. Dans les cantons de Thurgovie et de Bâle-Campagne, les radicaux s'associèrent au PAB [37]. Dans le canton des Grisons, les démocrates rejetèrent une offre d'apparentement venant des radicaux [38].
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Il n'y eut d'élection tacite que dans le canton de Zoug [39]. Une procédure semblable paraissait s'annoncer dans le canton de Schwyz où le PDC, les radicaux et le PS s'étaient entendus en vue des élections. Mais juste avant la clôture des inscriptions, un comité se constitua et s'intitula, d'une manière significative: «Wir wollen wählen» (WWW). Ainsi, on dut procéder à des élections; mais elles n'apportèrent pas de changement [40].
La campagne électorale proprement dite, comme à l'ordinaire, ne commença que quelques semaines avant les élections; elle se caractérisa par une grande loyauté [41]. Toutefois, les schémas traditionnels réapparurent, exprimant le contraste « bourgeois »-« socialiste ». Les partis de gauche et d'extrême droite s'acharnèrentcontre le système économique capitaliste de la Suisse, contre le goût effréné du lucre et la présence de nombreux parlementaires au sein. des conseils d'administration. De leur côté, les partis dits bourgeois dénoncèrent l'étatisme et la subversion. Ils furent soutenus par une vaste campagne lancée par le Redressement national, qui s'en prit surtout à l'extrémisme de gauche, sans toutefois ménager celui de droite. Entre ces deux pôles, mis à part les incidents de Genève et d'Uster (ZH), il n'y eut pas d'affrontements fracassants [42].
Les frais de publicité électorale dépassèrent tout ce qu'on avait vu [43]. Le matériel de propagande épuisa les caisses des partis [44]; Berne est la seule ville où les partis se soient entendus pour envoyer leurs imprimés dans une enveloppe commune. Pour la première fois, la radio et la télévision se mirent à la disposition des partis dans une mesure qui dépassait le cadre habituel des émissions d'information politique. Tout parti qui, durant la dernière législature, formait un groupe parlementaire à l'Assemblée fédérale, ou qui, dans deux cantons au moins par région linguistique, présentait une liste, eut le droit de se manifester sur les antennes [45]. Le deuxième critère de sélection suscita certaines critiques: parce qu'il procurait à des groupements politiques marginaux une assise qui n'était manifestement en rapport ni avec la force de leur électorat ni avec leurs prestations politiques antérieures [46].
Les émissions de télévision atteignirent une grande partie de la population [47], ce qui semble s'être répercuté négativement sur la fréquentation des assemblées organisées par les partis [48]. Mais le comportement de l'électeur ne semble pas en avoir été influencé sensiblement. Peut-être est-ce à bon droit qu'on a souvent fait remarquer que les émissions qui se bornaient à lancer des slogans, comme ce fut fréquemment le cas, avaient tendance à laisser l'électeur indifférent [49]. Il est possible aussi que la multiplicité des émissions ait contribué à la confusion plutôt qu'à l'orientation [50].
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Voir tableau / siehe Tabelle: elections_cn_1971.pdf
Les résultats complets des grandes circonscriptions électorales ne furent connus qu'après le dimanche clôturant la semaine des élections. De tels retards avaient toutefois été prévus. Les raisons en étaient d'une part les difficultés de calculation provenant du fait que le corps électoral avait doublé en nombre, d'autre part le nombre extrêmement élevé des listes panachées [51]. Toutefois, le résultat ne faisait que confirmer la stabilité politique que la Suisse connaît depuis des dizaines d'années [52]. Tous les facteurs d'incertitude qu'on avait imaginés quant à l'issue du scrutin restaient sans effet: les femmes, la jeunesse et les personnes âgées suivirent vraisemblablement les tendances traditionnelles, de telle sorte que les partis en place ne subirent d'une manière générale que peu de pertes. Celles-ci sont dues à certains phénomènes d'usure et à de nouvelles tendances qui, dans les commentaires électoraux, ont été illustrés par des expressions telles que: stabilité mouvante, ou: glissement à droite [53]. En fait, les trois grands partis perdirent des voix et des sièges. Compte tenu des résultats des deux précédentes élections, le recul a été de 8,7 % des voix et de 13 sièges. C'est en ce sens que les élections ont confirmé des tendances qui s'étaient déjà manifestées [54].
Les nouveaux partis de droite furent les principaux bénéficiaires de ces pertes de voix [55]. Les républicains gagnèrent sept représentants parmi lesquels figure J. Schwarzenbach (ZH), sorti en tête de tous les candidats zurichois; quant à l'Action nationale, elle conquit 4 sièges [56]. Des tensions s'étaient déjà manifestées entre les deux organisations [57], et le président de l'Action nationale, R. Weber, candidat malheureux aux élections, avait déclaré quelque temps plus tôt que son parti ne constituerait pas de groupe parlementaire avec les républicains. Après les élections, de nouvelles négociations échouèrent, en sorte que les républicains et l'Action nationale ne constituent pas un même groupe parlementaire [58]. Toutefois, les deux organisations ont été et sont confondues par le grand public parce qu'elles présentent des objectifs idéologiquement semblables, à certaines nuances près. Si l'on additionne ainsi les 11 mandats, cela signifie, dans les conditions propres à la politique suisse, un glissement tel qu'on n'en a peu connu depuis 1919 [59]. Dans quelques cantons (ZH, BL, SG, NE), les « partis opposés à l'hyperxénie » ont vraiment joué de malchance [60]. Ils avaient reçu des renforts venant de toutes les tendances politiques. Si l'on en croit certaines observations, ce sont en général les personnes âgées des classes modestes et plus que modestes, se sentant désemparées par la rapidité des changements et par une expansion économique presque sans frein, qui ont appuyé ces partis [61]. Le malaise suisse, qu'on avait souvent dénoncé, ne mobilisa pas la jeunesse, comme on l'avait pronostiqué çà et là, mais précisément les classes âgées de la population. Les partis de droite trouvèrent moins d'appui en Suisse romande qu'en Suisse alémanique [62]. Si l'on ne prend en considération que les pertes et les gains des partis, on peut dire que ces deux organisations ont récolté, dans le canton de Zurich, les voix de nombreux électeurs vaguement mécontents qui avaient autrefois voté pour les indépendants; dans les cantons de Berne et de Bâle-Ville, celles de radicaux et de socialistes; dans les cantons d'Argovie et de Thurgovie, vraisemblablement celles de socialistes; et, dans le canton de Vaud, celles de radicaux [63]. Au lendemain des élections, les commentateurs émirent aussi l'hypothèse selon laquelle la critique, souvent spectaculaire, lancée contre le système par la nouvelle gauche pouvait être la cause de cette attraction de la droite [64].
Les évangéliques sont aussi sortis gagnants des élections puisque, partout où ils se sont présentés, ils ont gagné des voix [65]. Pas assez cependant pour conquérir de nouveaux sièges. Ils durent se contenter de 3 sièges, et ils coururent le danger de ne plus pouvoir former de groupe parlementaire, car les démocrates, leurs anciens partenaires, s'étaient dissous sur le plan fédéral [66]. Mais les évangéliques purent s'associer aux libéraux-démocrates et constituer un nouveau groupe pour la législature actuelle [67].
Des trois grands partis nationaux, ce sont les radicaux qui surent se maintenir le mieux quant au nombre de sièges, car leurs pertes dans cinq cantons (BE, GL, BS, SG, VD) purent être compensées par des gains dans cinq autres (ZH, BL, AG, TI, NE). Pourtant, le pourcentage des voix radicales baissa de manière spectaculaire dans quelques cantons (surtout SO, SH, VD, BS, TG et SG) sans toutefois que ces diminutions de voix n'entraînent partout des pertes de mandats [68]. Le PSS perdit aussi des voix (entre autres dans les cantons de TG, BL, AG, SO et NE) [69]; ainsi que 5 sièges (BE 2; BS, AG et TG, 1 chacun) [70]. D'après différents témoignages, une partie de sa clientèle électorale traditionnelle serait passée aux partis opposés à l'emprise étrangère [71]. Dans les cantons de Lucerne et de Fribourg, le PSS put enregistrer de légers gains de voix. L'apparentement électoral avec les communistes n'eut pas d'effet sur la répartition des mandats. Ainsi la Suisse ne confirma pas la tendance européenne qui, juste avant les élections fédérales, s'était manifestée ailleurs en Europe par des succès socialistes, tendance dont le PSS s'était réclamé durant la campagne électorale [72]. Cela amena le PSS à se plaindre d'un système électoral «injuste» [73]. Le PDC enregistra de légères pertes dans la plupart des cantons. Malgré la nouvelle orientation du parti, sa clientèle se montra en majorité disciplinée [74]. Le parti gagna un nouveau siège à Genève et enregistra des pertes dans les Cantons de Berne et de Zurich. Le PAB et les libéraux-démocrates virent reculer l'effectif de leurs voix, mais purent maintenir numériquement leur députation au Conseil national [75]. Les communistes perdirent le siège qu'ils avaient conquis il y a quatre ans à Neuchâtel; à Genève, ils obtinrent un troisième siège, bien que la part de leurs voix soit restée à peu près la même; ainsi purent-ils conserver leur groupe au Conseil national [76].
Le parti d'opposition le plus fort de Suisse, les indépendants, dut céder des voix presque partout. Dans les cantons de Zurich et de Genève, ils perdirent 6,5 % et 5,9 % de leurs électeurs, ce qui leur coûta trois sièges à Zurich et le seul siège qu'ils détenaient en Suisse romande [77].
La participation au scrutin s'est élevée en 1971 à 55,9 % (1967: 65,7 %) [78]. La « protestation » qui consiste à s'abstenir s'est donc accrue. Toutefois, il est possible que la participation relativement plus faible des femmes — elle a été constatée notamment là où on avait fait des pointages selon les sexes — ait eu des conséquences négatives sur le degré de participation [79].
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Les élections au Conseil des Etats furent en général plus animées que celles au Conseil national. Mais à la Chambre des cantons, il n'y eut pas non plus de changements notables, bien que les socialistes eussent annoncé une offensive générale. A part Bâle-Ville, où W. Wenk fut confirmé, sans lutte, avec tout juste 51 % des suffrages [80], cette offensive n'aboutit nulle part à un succès au premier tour. Dans les cantons de Zurich [81] et de Bâle-Campagne [82], tous les sièges furent conquis au premier tour déjà par des candidats non socialistes; il en fut de même dans les cantons de Vaud et de Genève, bien qu'ici les socialistes aient obtenu l'appui des communistes [83]. C'est du canton de Genève que vient la seule femme siégeant au Conseil des Etats, Lise Girardin (rad.). Dans quatre cantons, un seul candidat atteignit la majorité absolue; au Tessin, aucun ne l'obtint. Dans ce dernier canton, le deuxième tour tourna très nettement à l'avantage des candidats radicaux et du PDC [84]. En Argovie, le candidat radical l'emporta sur le socialiste [85]. Dans les cantons de Saint-Gall et de Neuchâtel ce fut toutefois l'inverse [86]. Comme dans le canton de Soleure, où le Parti socialiste avait déjà présenté un conseiller aux Etats, ce fut aussi un représentant de ce parti qui fut élu [87]. Ainsi, la représentation du PSS à la « petite chambre » se trouva doublée, c'est-à-dire parvint à quatre sièges. Lorsqu'à fin novembre le Grand Conseil bernois eut nommé ses représentants — une revendication socialiste avait échoué devant la coalition PAB-radicaux [88] — le nouveau Conseil des Etats se trouva définitivement constitué, la répartition des sièges étant la suivante: PDC 17, PRDS 15 (-1), PSS 4 (+2), PAB 3, démocrates 2, libéraux 2 (-1), indépendants 1 [89].
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La composition du nouveau Conseil national se trouva fortement modifiée [90]: il y eut 69 nouveaux élus (34,5 %; 1967: 37 %); parmi eux se trouvaient onze femmes, réparties d'une manière assez uniforme selon les partis et selon les régions. On salua l'entrée des onze femmes au Parlement comme un succès d'autant plus éclatant qu'elles avaient dû surmonter un handicap: comme on l'a fait remarquer, les grandes associations professionnelles ne leur avaient pas accordé de soutien particulier [91]. Dix-neuf parlementaires sortants furent battus [92]. Pour l'ensemble du Parlement, la moyenne d'âge se situe autour de 51 ans (1967: 53 ans environ); pour les nouveaux élus, elle est d'environ 47 ans. Trois conseillers nationaux avaient moins de 30 ans lors de leur élection. Quant à la profession des députés, on a pu enregistrer un accroissement du nombre des avocats et notaires: de 28 en 1967, ils ont passé à 34. Parallèlement, le nombre des magistrats communaux (professionnels) est passé de 18 à 25. Les députés membres du corps enseignant sont au nombre de 19 (1967: 10) et l'on compte 11 fonctionnaires des services publics (1967: 6). Seize députés exercent des professions qui touchent aux mass media (1967:16). Le nombre des députés remplissant la fonction de conseiller d'Etat ou de secrétaire d'association tomba de 53 à 30; c'est peut-être la conséquence d'un voeu émis incidemment durant la campagne électorale, qui demandait à ce que ceux-ci fussent remplacés par des « représentants du peuple » indépendants. Parmi les victimes de ce mot d'ordre, signalons les conseillers d'Etat bâlois E. Wyss (pss) et A. Schneider (rad.), ainsi que les secrétaires d'association M. Arnold (pss, ZH) et W. Rohner (pdc, BE) [93]. Toutefois, les pertes subies par certains groupes de politiciens professionnels furent largement compensées par l'accroissement du nombre des avocats et magistrats communaux.
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Elections cantonales
Voir tableau / siehe Tabelle: elections_ccc_1971.pdf
Bien que l'attention des citoyens ait été principalement attirée sur les élections fédérales, il faut rappeler que 1971 a été, dans de nombreux cantons, l'année des élections cantonales et des élections communales [94].
En mars, Bâle-Campagne a renouvelé son Conseil d'Etat et son Grand Conseil. Les radicaux du district de Sissach présentèrent trop tard leur liste des candidats au Grand Conseil, ce qui cafta un siège à ce parti [95]. Les indépendants purent profiter de la décadence de I'« Action pour le Canton de Bâle ». L'AN, qui se manifestait pour la première fois, remporta un certain succès; par contre, les communistes, qui réapparaissaient sur la scène cantonale après une longue interruption, échouèrent [96].
Au Tessin, le nombre des sièges au Grand Conseil passa de 65 à 90. Ce changement fut favorable aux radicaux, au PDC et au PSA; les autres partis ne purent en profiter [97].
Dans le canton de Zurich, les élections au Grand Conseil eurent lieu le 25 avril. La tendance qui allait se confirmer aux élections fédérales se manifesta ici nettement: d'un coup, l'AN conquit 10 sièges. Les socialistes, les démocrates-chrétiens, les indépendants et les communistes en firent les frais. Ainsi, les communistes furent éliminés du Parlement cantonal. Pour les élections au Conseil d'Etat, les socialistes tentèrent de reprendre leur deuxième siège, mais la coalition «bourgeoise» les en empêcha; leur deuxième candidat, le conseiller national Renschler, ne fut pas élu [98].
Aux Grisons, étant donné que les élections au Grand Conseil ont lieu tous les deux ans, la situation resta sensiblement la même [99]. Par contre, lors des élections au Conseil d'Etat, le candidat démocrate T. Kuoni parvint à battre son concurrent socialiste, et ainsi à exclure les socialistes de l'exécutif [100].
Dans le canton de Lucerne, les radicaux perdirent 5 sièges, ce qui réduisit leur force face au PDC, et ils ne maintinrent leur deuxième représentant à l'exécutif qu'au second tour, grâce à une élection tacite [101].
Dans le canton de Glaris, le recensement fédéral avait imposé une réduction de 4 sièges au Grand Conseil; ce furent les démocrates et les socialistes qui en firent les frais [102].
Dans le canton de Schaffhouse, lors d'une élection complémentaire au Conseil d'Etat, le droit du PAB ne fut pas contesté, mais le candidat désigné par ce parti ne put s'imposer qu'au second tour, face à deux autres candidats sortis des rangs du même parti [103].
Les élections cantonales de Fribourg furent une surprise. Les socialistes conquirent 8 sièges. Ainsi, ils sont maintenant le deuxième parti du canton. Les radicaux perdirent 6 sièges [104]. Les candidats socialistes au Conseil d'Etat, J. Riesen et D. Clerc, furent élus au deuxième tour; les candidats radicaux furent battus [105].
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Elections communales
Voir tableau / siehe Tabelle: elections_ccc_1971.pdf
La victoire-surprise de Vigilance au Conseil municipal de Genève, en 1967, fut sensiblement réduite en 1971. Les autres partis se partagèrent les 7 sièges que cette formation.de droite perdit [106].
A Berne, lors des élections à l'exécutif communal, les radicaux, grâce à A. Rollier, purent reprendre aux indépendants le siège qu'ils avaient dû céder de justesse à H. Sutermeister, personnalité souvent contestée durant l'exercice de son mandat [107].
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[1] Simultanément aux élections du CN, 17 cantons élisaient encore leurs députés au CE. Cf. aperçu général in NZZ (ats), 500, 27.10.71.
[2] FF, 1971, I, p. 1590 ss.; perdirent des sièges: BE (2), GL (1), BS (1) et SG (1); gagnèrent des sièges: BL (2), AG (1), TI (1) et GE (1). Cf. en outre: NZ, 193, 29.4.71; GdL, 98, 29.4.71.
[3] Cf. Hermann Böschenstein, in NZZ, 409, 3.9.71.
[4] Cf. en outre: Ww, 37, 17.9.71; TA, 207-211, 6-10.9.71; 213, 13.9.71; 214, 14.9.71; Bund, 163, 16.7.71; 236, 10.10.71.
[5] Pour une présentation plus détaillée des programmes électoraux, cf. infra, p. 177 s.
[6] TLM, 286, 13.10.71; TA, 251, 27.10.71; Lb, 251, 28.10.71; 262, 10.11.71.
[7] Lb, 129, 8.6.71; TA, 228, 30.9.71.
[8] NZ, 220, 17.5.71; 400, 1.9.71; PL, 113, 19.5.71; TdG. 202, 31.8.71; La Gruyère, 118, 12.10.71; GdL, 245, 21.10.71.
[9] NZZ, 32, 21.1.71; 412, 5.9.71. En outre: NZ, 225, 19.5.71; Vat., 151, 3.7.71; Bund, 229, 1.10.71.
[10] Sur le rôle des élections en démocratie référendaire, cf. LEONHARD NEIDHART, « Verschiebungen im parteipolitischen Kräfteverhältnis », in Schweizer Monatshefte, 51/1971-72, p. 741 s.; Lb, 129, 8.6.71; Oskar Reck, in BN, 436, 16./18.10.71; 441, 20.10.71.
[11] Cf. NZN, 36, 13.2.71; Bund, 188, 15.8.71; TA, 230, 2.10.71; Ww, 40, 8.10.71; 41, 15.10.71.
[12] Cf. APS, 1967, p. 21 s.; NZZ, 370, 11.8.71; 388, 22.8.71 (annonce); Lb, 187, 14.8.71.
[13] NZZ, 387, 21.8.71; 397, 27.8.71; 434, 17.9.71; TA, 199, 27.8.71.
[14] Tat, 190, 14.8.71; NZN, 206, 4.9.71; Vat., 216, 17.9.71; NZZ, 433, 17.9.71.
[15] AZ, 213, 13.9.71; TA, 213, 13.9.71; NZZ, 425, 13.9.71; 430, 15.9.71.
[16] St. Galler Tagblatt, 135, 14.6.71; Der Volksfreund, 135, 14.6.71; NZZ, 269, 14.6.71.
[17] Bund, 191, 18.8.71; 241, 15.10.71.
[18] Bund, 190, 17.8.71.
[19] Erich Gruner, in Bund, 264, 11.11.71, et NZZ, 555, 28.11.71; cf. aussi: Bund, 253, 29.10.71; 282, 2.12.71; NZ, 455, 4.10.71; AZ, 244, 19.10.71; Tw, 254, 30./31.10.71.
[20] Calculs effectués par le Centre de recherches sur l'histoire et la sociologie de la politique suisse sur la base de la FF, 1971, II, p. 1293 ss. En 1967, on a compté 112 listes contenant 1251 candidats; en 1963, 107 listes contenant 1194 candidats. Pour 1971, l’ATS n'a compté que 150 listes et 1690 candidats (p.ex. NZZ, ats, 455, 30.9.71).
[21] NZZ, 492, 22.10.71; les 19 autres candidats favorisés se trouvaient sur les listes zurichoises de la Schweizervolk-Partei (1), de l'AN (12) et du PdT (4), ainsi que sur la liste de l'AN du canton de BL (2).
[22] NZ, 205, 7.5.71; Bund, 174, 29.7.71; Tat, 201, 27.8.71; cf. en outre: NZ, 413, 9.9.71; 428, 17.9.71; Bund, 213, 13.9.71; 216, 16.9.71; NBZ, 214, 14.9.71.
[23] ZH (CN W. Bräm): NZZ (upi), 327, 7.7.71; TA, 164, 17.7.71; Tat, 253, 28.10.71 (déclaration personnelle). BS (E. Faust, député au Grand Conseil): NZZ, 295, 29.6.71; 304, 4.7.71; Tat, 153, 2.7.71; BN, 238, 11.7.71; NZ, 435, 22.9.71.
[24] AZ, 231, 4.10.71; TA, 243, 18.10.71; NZN, 246, 21.10.71.
[25] NZ, 284, 25.6.71; 388, 25.8.71; 409, 7.9.71; 459, 6.10.71; 491, 25.10.71; 511, 5.11.71; Tw, 207, 6.9.71; 248, 23./24.9.71; 251, 27.10.71; 256, 2.11.71; 259, 5.11.71; VO, 214, 17.9.71; 257, 6.11.71; TLM, 288, 8.10.71.
[26] NZN, 74, 30.3.71; 80, 6.4.71; 84, 13.4.71; 89, 19.4.71; 106, 8.5.71; 170, 24.7.71; 180, 5.8.71; NBZ, 79, 5.4.71; 87, 15.4.71; 90, 20.4.71; 98, 29.4.71; 106, 8./9.5.71; 170, 24./25.7.71; 180, 5.8.71. NZ, 155, 5.4.71; 180, 22.4.71; 210, 11.5.71; 336, 20.7.71; 353, 5.8.71.
[27] St. Galler Tagblatt, 120, 26.5.71; 127, 7.6.71; 136, 15.6.71; cf. aussi supra, note 192.
[28] Cf. supra, note 191; en outre: AZ, 144, 24.6.71; 218, 18.9.71; NZZ, 427, 14.9.71.
[29] TdG, 172, 27.7.71; 183, 9.8.71; 217, 18./19.9.71; 221, 23.9.71; NZ, 344, 30.7.71; 426, 16.9.71; 428, 17.9.71; TA, 175, 30.7.71; 217, 17.10.71; VO, 213, 16.9.71; 214, 17.9.71; 216, 20.9.71; 222, 27.9.71; 223, 28.9.71; 228, 4.10.71; JdG, 216, 17.9.71; 219, 21.9.71; 223, 25./26.9.71; 232, 6.10.71; NZZ, 483, 17.10.71.
[30] TA, 218, 18.9.71; Tw, 218, 18./19.9.71; 235, 8.10.71; Bund, 218, 19.9.71; NZZ, 442, 23.9.71; Ww, 38, 24.9.71; 40, 8.10.71; Lb, 222, 24.9.71; AZ, 235, 8.10.71.
[31] AZ, 207, 6.9.71; Ostschw., 209, 8.9.71.
[32] NZ, 443, 27.9.71; 451, 1.10.71; 463, 8.10.71; NZZ, 452, 29.9.71.
[33] Bund, 236, 10.10.71; NZZ, 485, 18.10.71; TLM, 296, 23.10.71; TdG, 251, 28.10.71.
[34] Dans les cantons de BE, BS, AG, TG et VD: Volk + Heimat, 6/1971, no 10.
[35] JdG, 223, 25./26.9.71; TdG, 227, 30.9.71.
[36] NZZ, 457, 1.10.71; 476, 13.10.71; TA, 247, 22.10.71; Bund, 249, 24.10.71. J. Schwarzenbach s'était déjà distancé de l'AN à la fin avril: cf. Der Republikaner, 6, 29.4.71; NZZ (ats), 200, 2.5.71; NZ, 206, 8.5.71.
[37] BL: NZ, 410, 7.9.71; 499, 29.10.71; Bund, 247, 22.10.71. TG : NZ, 375, 18.8.71; 476, 16.10.71; Bund. 238, 12.10.71; Lb, 241, 16.10.71.
[38]NZZ (ats), 435, 18.9.71; 437, 20.9.71.
[39] NZZ (ats), 452, 29.9.71.
[40] Vat., 218, 20.9.71; 224, 27.9.71; NZZ, 443, 23.9.71; 456, 1.10.71; 459, 6.10.71; AZ, 226, 28.9.71.
[41] Cf. Lb, 235, 9.10.71; 244, 20.10.71.
[42] NZZ, 422, 10.9.71; 424, 12.9.71; NZ, 416, 10.9.71; 447, 29.9.71; TdG, 213, 14.9.71; 227, 30.9.71; Der Republikaner, 13, 24.9.71; Tw, 224, 25./26.9.71; Ww, 44, 3.11.71.
[43] Vat., 245, 21.10.71; NZ, 489, 24.10.71; 491, 25.10.71; Bund, 29.10.71; BN, 458, 30./31.10.71.
[44] Le Parti radical du canton de BE a dépensé 200.000 francs pour sa campagne électorale (Bund, 241, 15.10.71; NZ, 475, 15.10.71). Dans le canton de BL, le PAB a dépensé env. 12.000 francs, le PDC un peu plus de 30.000 francs, l'Alliance des indépendants presque 30.000 francs, le Parti radical env. 60.000 francs (BN, 403, 25./26.9.71; 408, 29.9.71; 413, 1.10.71; 418; 5.10.71; 422, 7.10.71; 425, 9./10.10.71; à noter que le Parti radical est le plus grand parti du canton de BL et qu'il a participé aux élections du CN et du CE; le Parti socialiste de ce canton a refusé de livrer des chiffres). Dans le canton de VD, les frais de la campagne électorale se sont élevés, pour l'ensemble des partis, à env. 500.000 francs (TLM, 297, 24.8.71).
[45] Cf. la documentation de la Société suisse de radiodiffusion et télévision; TA, 187, 13.8.71; Bund, 205, 3.9.71; Lb, 207, 7.9.71; NZZ, 435, 18.9.71; AZ, 221, 22.9.71.
[46] Bund, 205, 3.9.71; AZ, 237, 11.10.71; NZZ, 502, 28.10.71.
[47] Env. 30-32 % (600.000 personnes) et 49 % lors de la dernière émission: Bund, 294, 16.12.71.
[48] Lb, 241, 16.10.71; NZZ, 502, 28.10.71; Bund, 296, 19.12.71.
[49] AZ, 230, 2.10.71; Ww, 41, 15.10.71; Bund, 242, 17.10.71; 254, 31.10.71; 262, 9.11.71; TA, 251, 27.10.71; 259, 5.11.71; TLM, 300, 27.10.71; BN, 455, 28.10.71.
[50] NZZ, 504, 29.10.71; NZ, 502, 1.11.71; Bund, 260, 7.11.71.
[51] Il y eut des arrondissements électoraux où 90 % des listes furent modifiées: NBüZ, 346, 17.11.71; Oskar Reck a parlé d'une « orgie de panachage »: BN, 459, 1.11.71; cf. aussi: Bund, 230, 2.10.71; 257, 3.11.71; TdG, 234, 8.10.71; NZN, 2.11.71; 260, 6.11.71; Lb, 255, 2.11.71; AZ, 259, 5.11.71; TA, 266, 13.11.71; 284, 4.12.71.
[52] A ce sujet et pour ce qui suit, cf. les tableaux. Cf. commentaires de presse à partir du 1.11.71, entre autres, spécialement BN, 459, 1.11.71; 463, 3.11.71; AZ, 255, 1.11.71; 256, 2.11.71; NZZ, 513, 3.11.71; 514, 4.11.71; 516, 5.11.71; Ostsch w., 257, 3.11.71; 260, 6.11.71; Luzerner Tagblatt, 256, 3.11.71; Ww, 44, 3.11.71; La Gruyère, 127, 4.11.71; wf, Dokumentations- und Pressedienst, 45, 8.11.71; Baselbieter Post, no 10, déc. 71. Résumé des divers commentaires, dans Revue politique, 50/1971, p. 123 ss.; cf. aussi les notes infra paginales qui suivent, ainsi que NEIDHART, Op. Cit., p. 739 ss.
[53] Lib., 27, 1.11.71; 28, 2.11.71; Vat., 254, 1.11.71; TdG, 254, 1.11.71; GdL, 254, 1.11.71; TLM, 305, 1.11.71; NZ, 503, 1.11.71; 525, 14.11.71; NZN, 256, 2.11.71; NBZ, 255, 2.11.71; Bund, 267, 15.11.71.
[54] Cf. ASSP, 1964, p. 144 ss.; APS, 1967, p. 25.
[55] Cf. entre autres Lb, 255, 2.11.71; NZN, 256, 2.11.71; VD, 254, 3.11.71; NZ, 507, 3.11.71.
[56] TdG, 255, 2.11.71; TLM, 307, 3.11.71; SJ, 45, 6./7.11.71; 46, 13./14.11.71; Ww, 45, 10.11.71; TA, 284, 4.12.71 (les électeurs étrangers au Parti républicain et qui ont voté pour J. Schwarzenbach se rattachent pour la plupart à l'AN, à l'Alliance des indépendants et au Parti socialiste).
[57] Cf. APS, 1970, p. 190, ainsi que supra, note 212.
[58] NZZ (ats/upi), 552 et 553, 26.11.71; Tat, 279, 27.11.71; Volk + Heimat, 6/1971, no 11/12; Der Republikaner, 1, 7.1.72.
[59] Partis ayant gagné ou perdu le plus de sièges: en 1935, Indépendants (+7 sièges) et PAB (-9); en 1943, PSS (+11); en 1947, PdT (+7) et PSS (-8); en 1967, Indépendants (+6); cf. aussi Lb, 256, 3.11.71.
[60] Par exemple dans les cantons de ZH, SG et NE: Tat, 258, 3.11.71; Lb, 256, 3.11.71; NBüZ, 330, 3.11.71; NZ, 333, 18.11.71; TA, 265, 12.11.71.
[61] Lb, 255, 2.11.71; BN, 461, 2.11.71; Ww, 44, 3.11.71; VO, 257, 6.11.71; Ostschw. ; 260, 6.11.71; AZ, 264, 11.11.71; NZZ, 451, 19.11.71; RICHARD REICH, «' Rechts' und ' links' in der schweizerischen Innenpolitik », in Schweizer Monatshefte, 51/1971-72, p. 711 ss.; NEIDHART, op. cit., p. 745 s.
[62] VO, 252, 1.11.71; JdG, 257, 4.11.71; TA, 259, 5.11.71.
[63] NZZ , 509, 1.11.71; 510, 2.11.71; NZ, 502, 1.11.71; TLM, 306, 2.11.71; Lb, 264, 12.11.71; cf. aussi infra, note 247.
[64] Ww, 44, 3.11.71; NBZ, 258, 5.11.71; Ostschw., 260, 6.11.71; Bund, 12, 16.1.72.
[65] Evangelische Woche, 44, 5.11.71; 45, 12.11.71.
[66] Cf. infra, p. 178 ss.
[67] NZZ (ats), 544, 22.11.71; GdL, 273, 23.11.71; JdG, 273, 23.11.71; Evangelische Woche, 46, 19.11.71.
[68] TLM, 306, 2.11.71; GdL, 255, 2.11.71; TdG, 255, 2.11.71; Lb, 256, 3.11.71; TA, 258, 4.11.71.
[69] AZ, 257, 3.11.71; Bund, 257, 3.11.71; Vat., 256, 3.11.71; 257, 4.11.71; TA, 258, 4.11.71.
[70] NZZ, 509, 1.11.71; GdL, 256, 3.11.71; AZ, 278, 27.11.71.
[71] NZZ, 506, 30.10.71; VO, 254, 3.11.71; AZ, 264, 11.11.71; 273, 22.11.71; 277, 26.11.71; 284, 4.12.71; NZ, 465, 10.10.71; Tw, 290, 11./12.12.71; NEIDHART, op. cit., p. 744 s. ; vide supra.
[72] AZ, 244, 19.10.71; 256, 2.11.71; SJ, 44, 30./31.10.71.
[73] AZ, 258, 4.11.71; 262, 9.11.71; BN, 469, 6./7.11.71; Lb, 260, 8.11.71; NEIDHART, op. cit., p. 734 et 741.
[74] NZN, 257, 3.11.71; 270, 18.11.71.
[75] Dans le canton de Neuchâtel, les libéraux ont perdu 6,8 % de leurs électeurs: Tat, 258, 3.11.71; La Suisse libérale, 35, 5.11.71; 38, 26.11.71; PAB: NZZ (ats), 559, 17.11.71.
[76] VO, 252-254, 1.-3.11.71; TLM, 305, 1.11.71; TdG, 256, 3.11.71; NZ, 508, 4.11.71.
[77] Tat, 261, 6.11.71; 304, 27.12.71; Der Ring, 17, 11.11.71.
[78] NZZ, (ats), 514, 4.11.71.
[79] TLM, 305, 1.11.71; Bund, 255, 1.11.71; 266, 14.11.71: participation en ville de Berne: femmes, 50,7 %; hommes, 63,1 %, et dans le canton de NE: femmes, 40,7 %; hommes, 57,4 %.
[80] NZ, 502, 1.11.71; BN, 459, 1.11.71.
[81] NZZ, 509, 1.11.71; Tat, 256, 1.11.71; AZ, 255, 1.11.71; TA, 255, 1.11.71.
[82] Cf. la note 256; plusieurs débats contradictoires eurent lieu entre W. Jauslin (rad.) et H. Ott (pss).
[83] GdL, 254, 1.11.71; JdG, 255, 2.11.71; NZN, 259, 5.11.71.
[84] F. Bolla (rad.) et A. Stefani (pdc) : NZZ, 527, 11.11.71; 533, 15.11.71; GdT, 263, 15.11.71; SJ, 48, 27./28.11.71.
[85] W. Urech (rad.) contre H. Zehnder (pss): NZZ, 538, 18.11.71; 548, 24.11.71; Bund. 273, 22.11.71.
[86] M. Eggenberger et P. Aubert (pss), contre S. Frick (rad.), et B. Clerc (lib.): VO, 258, 8.11.71; 262, 13.11.71; NZZ, 522, 9.11.71; 549, 24.11.71; 557, 29.11.71; La Suisse libérale, 36, 12.11.71; AZ, 267, 15.11.71; 279, 29.11.71; Ostschw., 279, 29.11.71; 284, 4.12.71; St. Galler Tagblatt, 279, 29.11.71; Volksfreund, 279, 29.11.71.
[87] W. Weber (pss) contre A. Rötheli (pdc): NZZ, 539, 18.11.71; 545, 22.11.71; AZ, 270, 18.11.71; 273, 22.11.71; Bund, 273, 22.11.71.
[88] M. Péquignot (rad.) et F. Krauchthaler (pab) contre E. Schneider (pss): Bund, 260, 7.11.71; 268, 16.11.71; 270, 18.11.71; Tw, 268, 16.11.71; 270, 18.11.71; Berner Tagblatt, 271, 20./21.11.71.
[89] PAB et démocrates fusionnèrent en un seul groupe; cf. infra, p. 179 s.
[90] Cf. à ce sujet et pour ce qui suit: HANS STARK, « Steckbriefe der 200 Nationalräte », Bern, 1971; NZZ (ats), 516, 5.11.71; BN, 469, 6./7.11.71; TA, 266, 13.11.71. Autres analyses du nouveau CN: AZ, 271, 19.11.71; NBZ, 270, 19.11.71 (Sondage de la télévision suisse); Zeitdienst, 2, 14.1.72.
[91] Bund, 253, 29.10.71; BN, 464, 3.11.71; Tat, 260, 5.11.71; SI, 51, 18./19.12.71. La onzième femme à entrer au CN, Mme Sahlfeld-Singer (pss, SG) n'a vu s'ouvrir la coupole du Parlement qu'à la suite de l'élection d'Eggenberger au CE; cf. supra, note 262.
[92] 1928; 23 députés non réélus (11,6 % du CN);.1919: 23 députés (12 %); 1872: 15 députés (env. 13 %).
[93] NZ, 219, 16.5.71; 470, 13.10.71; 488-490, 23-25.10.71; 501, 31.10.71; BN, 469, 6./7.11.71; SJ, 46, 13./14.11.71.
[94] Cf. les tableaux; liste dans l'ordre chronologique (texte et tableaux).
[95] NZ, 106, 7.3.71; 116, 12.3.71; 120, 15.3.71; 122, 16.3.71; 126, 18.3.71; BN, 111, 16.3.71.
[96] NZ, 143-145, 29 et 30.3.71; NZZ, 148 et 149, 30.3.71; GdL, 79, 30.3.71.
[97] CdT, 78, 5.4.71; 79, 6.4.71; GdP, 78, 5.4.71; PL, 77, 5.4.71; Dov., 78, 6.4.71; NZZ, 160, 6.4.71; 165, 9.4.71; AZ, 81, 7.4.71; 84, 13.4.71.
[98] NZZ, 190-192, 26 et 27.4.71; Tat, 96, 26.4.71; AZ, 95-100, 26-30.4.71. NZN, 95, 26.4.71; Lb. 95, 26.4.71; Ww, 17, 30.4.71.
[99] NBüZ, 130, 3.5.71; 147, 17.5.71; Bund, 101, 3.5.71; NZZ, 205, 5.5.71.
[100] NBüZ, 99, 5.4.61; 113, 19.4.71; NZZ, 160, 6.4.71; 179, 20.4.71.
[101] Vat., 101-103, 3-5.5.71; NZZ, 202, 3.5.71; 210, 8.5.71; TdG, 102, 4.5.71.
[102] NZZ, 258, 7.6.71; Vat. (ats), 130, 11.6.71.
[103] NZN, 183, 9.8.71; 231, 4.10.71; NZ, 479, 18.10.71 ; NZZ, 486, 19.10.71.
[104] Lib., 45-48, 22-25.11.71; La Gruyère, 135, 23.11.71; Bund, 273-276, 22-25.11.71; TA, 274, 23.11.71; 275, 24.11.71.
[105] Cf. note 280, en outre: Lib. 57, 6.12.71; Bund, 285, 6.12.71; 286, 7.12.71; TA, 286, 7.12.71.
[106] JdG, 95, 26.4.71; 96, 27.4.71; TdG, 95, 26.4.71; 96, 27.4.71; VO. 94, 26.4.71; TLM, 116, 26.4.71.
[107] Bund, 291-293, 13-15.12.71; TA, 292, 14.12.71.
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